Après avoir équipé ses boîtiers d'optiques de qualité, OPL a aussi conçu des accessoires plus spécifiques destinés par exemple à la reproduction ou à la photographie rapprochée. On remarque que la rareté est fonction du prix de vente de l'époque: les lentilles additionnelles sont fréquentes tandis que les coffrets Proxifoca ne sont pas très courants et que les chambres réflex sont rares.

La première chambre réflex FOCA a été présentée en 1950 dans "La Pratique du Foca" de N. Bau et dans le n°2 de Focagraphie de mars 1952. Cette première version était souvent présentée sur un statif comme un outil de microphotographie. La deuxième version de la chambre sera allégée et déclinée en modèles droits, coudés, automatiques et semi-automatiques.

Dans sa première version, la chambre Microfoca présente des dimensions généreuses ( 80 x 100 x 210 ) et un poids de 1,2kg. Sa conception la destine surout en usage statique et elle est dotée pour cela d'un pas de vis sous sa base qui lui permet d'être fixée rapidement sur le statif OPL. Sa monture avant est la baïonnette de l'Universel ce qui permet d'utiliser différentes optiques: Oplar 9cm, Téléoplar 13,5cm, Téléoplar 20cm et Macroplar. Il doit aussi exister un tube destiné à l'adaptation d'un microscope comme plusieurs illustrations le montrent.

Ce type de chambre est prévu pour être utilisé avec des boîtiers à armement par bouton. Le déclenchement s'effectue par la pression du déclencheur souple sur le bouton du boîtier qui fait remonter le miroir avant de libérer le mécanisme de l'obturateur. Certaines chambres ont été construites ou modifiées pour permettre l'utilisation sur boîtier à armement par levier.

La fixation de l'appareil sur la chambre se fait grace à une platine adaptée au type de monture: à vis ou à baïonnette. Le blocage sur la chambre s'effectue par un système de came qui devait probablement permettre d'utiliser deux boîtiers.

Cette première chambre automatique présente les particularités suivantes: la monture adoptée est maintenant à vis au diamètre de 44mm et le corps est laqué et la construction est monobloc. La gravure de la numérotation n'est pas pleine et cette dernière commence à 1001. Ces photographies m'ont été fournies par Mr JP Pibouleau que je remercie. La platine de montage du boîtier sur la chambre comporte une échancrure qui n'existera plus sur des modèles plus récents.

La chambre n°027 correspond à la nouvelle version de la Microfoca 1. Elle est plutôt destinée à l'utilisation sur un statif. La monture avant est au diamètre de 44mm à vis et peut accueillir la monture macro à vis équipée du Macroplar 10,5cm. Cette chambre comporte en outre un support pour un système de mesure de la lumière par comparaison. La platine de montage pour un boîtier à vis comporte une patte de stabilisation.

Cette chambre correspond à la dernière version. Elle est "automatique" (mais elle nécessite quand même un armement préalable) et est plutôt destinée à recevoir le Miroplar. On remarque que l'objet est plus compact et qu'un bloc de visée permet d'avoir un axe de visée incliné de 30° par rapport à l'axe optique. Une autre différence marquante est l'abandon de la monture avant à baïonnette qui n'était pas assez solide pour supporter le poids du Miroplar au profit d'une monture à vis de 44mm qui ne servira qu'à cet usage. Ce type de chambre ne peut donc accueillir que les optiques suivantes: Téléoplar 20cm à vis, Miroplar et Macroplar à vis 44mm.

L'armement "automatique" de la chambre s'effectuait en remontant avec le pouce l'écrou guilloché qui maintient le levier de déclenchement. Différents modèles de ce levier ont existé et il s'avère après essai que mon modèle est destiné à un boîtier à armement par bouton. Le déclenchement s'effectue par le bouton de la chambre situé sous le levier ce qui entraine le relèvement du miroir et l'abaissement du levier de déclenchement.

La fixation du boîtier sur la chambre fait appel à une platine adaptée au type de monture. La chambre n°54 est équipée d'une platine pour monture baïonnette et n'est pas pourvue de patte stabilisatrice. La platine n'est plus immobilisée par une came mais par une vis avec une tête molletée.

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Le statif FOCA

Le statif était conçu pour être utilisé avec la chambre réflex Microfoca. La colonne est munie d'un écrou se vissant sur la base de la chambre. Le dispositif servait pour la microphotographie et cet accessoire marqué FOCA était souvent montré dans les publicités avec une chambre Microfoca OPL et un microscope OPL.

On peut supposer que la numérotation, selon l'habitude chez OPL, a débuté à 1000. Ce modèle serait donc un des premiers exemplaires. Le support ne permettant pas le montage d'un accessoire autre que la chambre microfoca, il semble peu probable que le nombre de statifs dépasse celui du nombre de chambres soit moins de 300 unités (chiffre plausible retenu par JL Princelle pour la production des chambres). La construction est robuste avec un plateau métallique laqué noir.

La cmabre Microfoca se fixait par un gros pas de vis situé sous sa base. Un dispositif d'éclairage muni d'un diaphragme permettait de fournir une lumière précise au microscope pour la microphotographie.

Deux types de bras existaient probablement selon l'utilisation du statif. Il est probable qu'un dégagement plus important était nécessaire en macrophotographie. Le système de verrouillage sur la colonne s'utilise avec l'une ou l'autre pièce, la bague qui se visse sous la chambre est quant à elle solidaire du tube et n'est donc pas interchangeable.

Ce statif est différent du modèle précédent par son plateau qui est en bois. La petite colonne supportant le dispositif d'éclairage est absente sur cet exemplaire. Il existerait une autre série de statif aux caractéristiques légèrement différentes. Mr Michel Lainé possède un statif n°11089 qui présente un déport supérieur de 5cm ainsi qu'une extension avec une plaque permettant de fixer un appareil par sa semelle. On peut donc supposer que cette série débute à 10000.

Les objectifs de choix dans cette configuration étaient les Macroplar 5cm et Macro-Rep 10.5cm. Il était possible d'utiliser d'autres optiques FOCA à baïonnette. Cette possibilité est mentionnée dans le livre "La pratique du Foca" de N.Bau aux éditions Paul Montel. La 3ème édition, page 141, donne les indications sur les agrandissements:
- Pour l'objectif du Foca Universel, de 90mm: x0.9
- Pour l'objectif du Foca Universel, de 135mm: x0.6

Le proxifoca est un dispositif complet de photographie rapprochée utilisable avec l'objectif standard du boîtier. La mise au point était normalement assurée par l'emploi de tubes allonges associés à des pieds de longueurs appropriées. Cet accessoire existait en version monture à vis ou baïonnette et des coffrets simplifiés étaient proposés. Différentes bagues existaient suivant l'ouverture de l'objectif.

On remarque que la composition "à la carte" de beaucoup de coffrets a engendré une grande diversité. Les modèles pour objectif baïonnette 1.9 sont numérotés à partir de 1000, les modèles pour 2.8 baïonnette sont numérotés à partir de 10000 et les exemplaires pour 3.5 à vis sont dans la tranche des 20000. Il existe de plus une différence de bague d'adaptation sur l'objectif pour les optiques 1.9 baïonnette si leur numéro est antérieur ou postérieur à 80000. Une autre particularité a attiré l'attention de Mr R. Mark: les bagues X10 des proxifoca à vis peuvent avoir diverses tailles. Mr J. Aurelle m'a communiqué une photo sur laquelle on constate qu'il existe deux bagues X10 différentes. La première version (en haut à gauche) est monobloc et mesure 16.5mm au total. La seconde est constituée de deux pièces se vissant l'une dans l'autre immobilisées par trois vis pointeau. Cette dernière bague permet une variation du tirage avec une amplitude de 3mm environ et mesure 19.4mm au total. D'autres bagues (X1, X2 et X3)sont fabriquées selon le même principe et sont donc ajustables.

Le principe du Proxifoca devait permettre une mise au point sans réglage cependant Foca préconisait de la vérifier. Un accessoire spécifique a donc été étudié: c'est un tube dépoli prenant la place de l'appareil sur le Proxifoca. Il existe une version pour chaque type de monture. La version en monture à vis, présente au catalogue, semble avoir été peu diffusée (image due à Mr Richard Mark).

L'autre moyen proposé pour le contrôle de la mise au point était l'emploi d'un dos dépoli. Il était alors nécessaire de posséder un deuxième boîtier ou de décharger l'appareil pour utiliser cet accessoire.

C'est le moyen le plus abordable de faire de la photographie rapprochée. Ces bonnettes étaient d'ailleurs utilisées dans les coffrets simplifiés Proxifoca pour remplacer certains tubes allonges. Différentes lentilles étaient proposées: 1D et 2D en deux diamètres: 36 et 42mm.